Nouvelles du déconfinement 22 juin 2020

Bonjour à toutes et à tous !

Jeudi passé le 18 juin 2020, nous avons accueilli avec joie l’annonce faite du bout des lèvres par la santé publique : le déconfinement des lieux de cultes peut enfin commencer !

Après la proposition par l’Église d’un protocole pour protéger les personnes plus vulnérables (mi-avril !), après des mois d’indifférence gouvernementale, après les restaurants, les salons de coiffure et les sports d’équipes, nous commençons à retrouver aujourd’hui 22 juin 2020 le droit de nous rassembler pour célébrer, nourrir et transmettre notre foi.

Malheureusement, cette annonce de jeudi passé était bâclée et confuse. Elle a suscité dans nos paroisses de nombreuses questions.

Pour faciliter la compréhension du déconfinement progressif et éviter les déceptions, nous précisons ici quelques unes des contraintes qui nous sont imposées par la santé publique jusqu’à maintenant :

  • Maximum de 50 personnes au total en tout temps dans l’église pour n’importe quelle célébration (messe, funérailles, etc.) peu importe la grandeur de l’édifice.
  • Enregistrement à l’entrée de tous les participants (nom et coordonnées)
  • Désinfection soignée, avant et après la célébration, d’un grand nombre d’éléments dans l’église
  • Processus élaboré pour recevoir la communion en demeurant en tout temps à plus de 2 mètres les uns des autres
  • Etc.

Afin de respecter ce protocole, pour chacune de nos rencontres, nous évaluons avoir besoin d’au moins une dizaine de bénévoles 1 heure avant et une heure après la célébration. Heureusement, près de 200 personnes engagées dans nos trois paroisses sont déjà mobilisées pour permettre le déroulement harmonieux de nos célébrations malgré ces difficultés. Avec ces personnes et en communion avec notre évêque Mgr Lacroix, nous avons décidé de procéder de la manière suivante :

  • Les messes dominicales des prochaines semaines serviront à préparer le déconfinement de nos célébrations en formant des équipes locales de service. Avec ceux et celles qui serviront dans les semaines suivantes de «multiplicateurs», nous vivrons la messe pour «pratiquer» les différentes parties du protocole. Vue la limite de 50 personnes imposée par le gouvernement, nos premières messes serviront donc EXCLUSIVEMENT à cette préparation.
  • Les funérailles des prochaines semaines seront offertes à des familles qui les attendent depuis longtemps ET qui sont prêtes à les vivres avec seulement 40 invités (50 maximum gouvernemental MOINS 10 bénévoles = 40 !). Ces familles sont présentement contactées par nos équipes au fur et à mesure que telle et telle communauté a une équipe disponible et formée pour les accueillir.
  • Les autres célébrations seront petit à petit réintégrées à la vie de nos communautés à la mesure et à la vitesse de la mobilisation locale.

Comme vous, nous espérons que le gouvernement nous permettra bientôt de nous rassembler en plus grand nombre ! Certaines annonces commerciales de la santé publique laissent espérer que ça pourrait être possible  d’ici fin juillet. Évidemment, aussitôt que nous seront prêts à passer à une réouverture plus générale de nos célébrations nous vous le communiquerons.

Bon déconfinement à toutes et à tous, dans la patience et la Paix du Seigneur !

Thomas Malenfant, prêtre
Pour toute l’équipe pastorale et nos équipes locales de déconfinement.

2 réponses

  1. Bonjour!

    En prenant connaissance de toutes le contraintes exigées pour les célébrations, je suis tout simplement indignée et je songe sérieusement à écrire à M. Legault. Les choses ne devraient pas en rester là. Ces contraintes au niveau du nombre de personnes admises dans les églises comme cette folie face au nettoyage exigé ne sont pas conformes aux connaissances scientifiques sur le coronavirus, tant par la façon dont se propage le virus que sur sa durée de vie sur les surfaces. De plus, l’Église veux bien collaborer en cette situation sociale de propagation possible ou d’éclosion mais le Directeur de la santé publique, tout comme le gouvernement, ne sont aucunement justifiés de demander aux gens de s’identifier et de donner leurs coordonnées: c’est tout simplement abusif et frôle la surveillance. En cas d’éclosion, bien d’autres moyens peuvent être utilisés pour rejoindre les gens. Je pense entre autre au service des municipalités qui peuvent rejoindre les gens inscrits en cas d’urgence. Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas à nous identifier parce que nous fréquentons une église, pas plus que les gens qui prennent le métro à Montréal ou le transport en commun, ou encore les gens qui fréquenteront un restaurant ou tout autre commerce. C’est de toute évidence abusif. Des éclosion il peut y en avoir dans tous ces endroits énumérés. Tout cela c’est du 2 poids et 2 mesures.

    Outre le banc dans lequel s’installe un fidèle, il ne touche à rien d’autre que son proche environnement dans le banc, exception faite de la poignée de porte de l’église. Le virus mourra de lui-même, dans les heures suivant la fermeture de l’église. De plus, personne ne s’installe face à face dans l’église ce qui fait que si quelqu’un éternue, tousse ou répond durant l’Office aux prières, il parle ou tousse dans le dos de la personne qui est dans le banc suivant, mais ses postillons tombent dans le vide si un bas sur deux est occupé. Dans ce contexte il y a improbabilité de contaminer la personne devant ou derrière cette personne. Enfin, la hauteur et la largeur de nos églises, de même que la largeur des allées ne posent pas sérieusement de problème de contagion. Toutes ces contraintes imposées, pour la plupart, sont incohérentes et abusives avec nos connaissances sur le virus et nos pratiques religieuses durant un office. La communion, j’aurais une belle suggestion à vous suggérer.

    Que penser aussi de la liberté de religion au pays face à cette obligation de s’identifier pour être retracé? L’Église n’est-elle pas également indépendante de l’État? Vraiment c’est inacceptable et il y a derrière tout cela une atteinte à nos droits de pratique parce qu’ici il y a vraisemblablement contrôle excessif et de l’abus.

    J’aimerais avoir une discussion avec vous à ce propos. Je suis moi-même une personne retraité de la santé publique de Chaudière-Appalaches. J’habite Saint-Malachie.

    Personnellement, si j’étais évêque je consulterais un avocat pour un avis juridique.