«La présente crise affecte nos modes de vie, notre rapport au travail, nos attitudes face à la consommation, nos relations familiales et sociales, et même notre rapport à la mort. Voici venu le temps de réfléchir à nos valeurs profondes, à notre sens de la fraternité humaine, à notre capacité d’entraide entre les groupes sociaux, à l’inégalité des conditions de vie, ainsi qu’à l’impact dévastateur des changements climatiques reliés à une croissance économique sans frein et à une exploitation démesurée des ressources. Nous sommes placés devant nos responsabilités les uns à l’égard des autres.

Le coronavirus sert de révélateur des limites de notre système socio-économique. La solidarité sociale que la propagation de la COVID-19 a réveillée chez plusieurs d’entre nous apparaît comme une réaction en chaîne qui pourrait transformer durablement notre vivre-ensemble. Ainsi, a-t-on vu se réaliser des ententes de temps partagé entre les travailleurs, […]d’entreprises se plaçant au service des besoins de la société pour s’adapter à la production de biens essentiels, d’initiatives de collaboration entre les entreprises et les groupes communautaires. . […] La présente crise devient ainsi l’occasion de réfléchir à la mise en place durable d’une formule de revenu minimum garanti pour tous les citoyens. Des mesures incitatives pour soutenir l’emploi doivent aussi faire partie du coffre d’outils en dehors des périodes de crise. Il y aura un « après » à la crise actuelle de santé publique, qui devient aussi une crise de santé sociale et économique. Il ne faudra pas négliger, le moment venu, les transformations du système qui nous sollicitent, car l’économie et la santé sont étroitement reliées.» 

Extrait du message des membres du conseil Église et Société, de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec

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